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ALENA, le feuilleton (trop long) qui ne semble pas prêt de se conclure...


Comme le résume fort bien Le Figaro (18/05/2918), au terme d’une semaine pénible pour tous (et probablement plus encore pour les économistes naïfs et cardiaques) : « l’Alena 0.2 n’est pas prêt. Mais pour le moment personnes n’ose déclarer morte cette version modernisée de l’accord »... « pas même Donald Trump » ajoute le quotidien français. Ambiance...

En effet, avec un sens tout hollywoodien du suspens, le président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Paul Ryan, avait posé le 17 mai comme date butoir pour qu'un accord puisse être trouvé, étudié puis adopté par le Congrès américain avant les élections de mi-mandat, qui –rappelons-le– doivent se tenir le 6 novembre prochain.

La Presse, qui suit scrupuleusement depuis plusieurs mois l’évolution des négociations, est ainsi passée ces derniers temps à une couverture quotidienne, ou presque, des derniers rebondissements en date. Avec un pessimisme de plus en plus perceptible. Le 15 mai, le quotidien canadien relayait les propos d’Ildefonso Guajardo, le ministre de l’économie mexicain, qui annonçait sa circonspection quant à une conclusion rapide du dossier. Dès le lendemain, plus de doute, le journal (La Presse, 16/05/2018) semblait avoir définitivement jeté l’éponge. Rendez-vous compte : « les ministres n'avaient même pas planifié leur prochaine rencontre de haut niveau, les équipes de négociation n'étaient pas rassemblées dans un même pays, les discussions avaient lieu à longue distance par téléphone ou vidéo, et moins d'un tiers des chapitres de l'accord étaient entièrement finalisés »... Bref, résume le quotidien, de toute évidence les pays membres ne montrent aucun enthousiasme pour se (re)mobiliser à court terme et nous revoilà partis pour un tour... qui, pour nous autres, public captif que nous sommes, s’annonce long et tout aussi incertain. Car, côté étasunien, tout vote sur un éventuel texte d'accord sera désormais repoussé à 2019. Et, qu'à cette hauteur, le Mexique aura lui aussi un nouveau président.

Pour ajouter encore un peu de sel à cette histoire, Radio Canada (18/05/2018) revient, pour sa part, sur les différends qui s’accumulent entre les représentants des trois pays. Cette semaine, nous dit le média canadien, les Etats-Unis semblent avoir pris un malin plaisir à tempérer l'enthousiasme du premier ministre canadien Justin Trudeau quant à une possible convergence de derniere minute des trois pays membres. Robert Lighthizer, le "négociateur" étasunien, a ainsi énuméré les (nombreux) points de désaccords qui persistent : la question de la propriété intellectuelle, le dossier agricole, celui des achats en ligne, de l'énergie, des règles d'origine... sans compter l’épineux dossier de la « clause crépusculaire », qui obligerait les pays membres à renégocier l'accord de libre-échange tous les... cinq ans (Mamma Mia !). Du côté mexicain, poursuit Radio Canada, cela ne va pas beaucoup mieux. Les propos de Justin Trudeau sur d’éventuels ajustements dans le secteur automobile (ie. le transfert de certains emplois du Mexique vers les États-Unis) n’ayant, pour leur part, pas du tout été appréciés par le Mexique, qui demande une clarification, via twitter (probablement pour remobiliser l’audience des moins de 30 ans, qui décrochent et on les comprend). « Tout ALENA renégocié qui entraîne des pertes d'emplois existants au Mexique est inacceptable » précise Idelfonso Guajardo. Le suspens induit est donc à son comble. Car comment conclure des négociations au sein desquelles plus personne ne semble prêt à négocier ?

Nous laisserons l’honneur de la conclusion (provisoire) au magazine Le360 (18/05/2018), qui –dans sa rubrique Sport– rebondit sur les récentes déclarations de Donald Trump, assimilant les migrants mexicains à des « animaux ». Le ministre mexicain des affaires étrangères, raconte le magazine marocain, juge logiquement ces propos inacceptables et a déclaré que le gouvernement de son pays déposera plainte auprès des États-Unis. Jusqu’ici on suit. Toutefois peut-être vous demanderez-vous pourquoi le Maroc aborde la question depuis ses pages Sports ?... Le360 s’explique : « Il est légitime de se demander si les pays qui comptent voter pour United 2026 (la candidature conjointe Canada-USA-Mexique, NdlR.) sont conscients de la gravité d'une situation qui survient à moins d'un mois du vote du congrès de la FIFA pour élire le pays hôte de la Coupe du Monde 2026? ». Et oui! Avec tous ces rebondissements, aviez-vous par hasard oublié que nous sommes à moins d’un mois de la révélation par la FIFA de l’identité du pays hôte de la Coupe du Monde 2026?!!!

Voilà la preuve que le Maroc, au moins, ne perd pas le Nord.

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