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Masiosarey

Afterwork networking de la French Tech Mexico, jeudi 6 juillet 2017


Ère digitale, économie numérique, marketing digital, community manager… qui n’a encore jamais entendu parler de ces nouveaux champs d’opportunités et d’activités? A l’heure où le Mexique et le Canada s’accordent à dire que le e-commerce doit faire l’objet d’un nouveau volet dans le Traité de libre échange de l’Amérique du nord, les initiatives pour faire vivre ce secteur économique se multiplient au Mexique. Et comme, au final, ce sont des hommes et des femmes, en chair et en os, qui animent la façade virtuelle, il faut bien que ceux-ci se rencontrent! C’est justement le but des réunions « afterwork » (après le boulot), qui n’ont rien de virtuel et qu’organise la French Tech Mexico. Masiosarey y était…

De gauche à droite: David Mancilla (French Tech Mexico), Gabriel Poloniecki (Ambassade de France à Mexico), Véronique Deborde (Fondation Mines Télécom), Mario Romero (SUM)©Masiosarey, 2017

Il y avait beaucoup de français, ce soir-là, réunis dans les locaux de SUM (Startup Mexico), le partenaire de la French Tech Mexico pour l’événement. Dans son mot de bienvenue, fort chaleureux, Mario Romero, le coordinateur général de SUM, présente en une phrase le projet : « Rapprocher la France et le Mexique à travers l’esprit d’entreprise ».

« Peu de gens savent que la France est le 6ème pays en terme de production scientifique et le 3ème pays en terme d’innovation. Et c’est ce que nous voulons faire savoir » souligne pour sa part Gabriel Poloniecki, attaché de coopération universitaire de l’ambassade de France au Mexique, également partenaire de l’événement. Et effectivement, nous ne le savions pas !

« Un campus pour impulser les entreprises »

SUM est une « pépinière d’entreprises ». Articulé autour de 4 campus –à Mexico, Querétaro, Bajío (basé a Monterrey), Mérida et bientôt Nuevo Laredo– SUM propose des espaces de co-working, des bureaux, des formations et du conseil pour des petites entreprises innovantes. Cette initiative s’agrège aux autres 800 « incubadoras » recensées par l’Institut national de l’entrepreneur (INADEM)*, un organisme fédéral visant à favoriser « l’écosystème entrepreneurial »... Un écosystème entrepreneurial, nous apprend la lecture du Journal Officiel, est « le système formé par un ensemble d’agents économiques qui interagissent entre eux, afin d’établir les conditions favorables pour créer, développer et consolider un environnement propice » (JOF du 15/04/2013).

A l’heure où le « co-working » est une pratique globale et de plus en plus en vogue -selon The Guardian, qui cite les chiffres du site Small Business Lab, en 2020 plus de 26.000 espaces de co-working abriteront 3,8 millions d'entrepreneurs dans le monde- , le Mexique entend bien rester dans le Trend !

Et l’on ne s’y trompe pas. Dès l’arrivée, dans l’ancien hangar transformé (hipstérisé !) par SUM, le visiteur comprend que les startups réunies dans cet espace évoluent dans le monde du numérique et du design. Un espace caféteria, un autre dédié au jeu –avec des tables de ping pong, de billard et de babyfoot–, un troisième pour les amateurs de jeux vidéos, décorés d’affiches de Einstein ou de Asimov... « l’écosystème » des entreprises montantes marche bel et bien au Mexique dans les pas de ses frères de la Sillicon Valley. Et il s’agit sans aucun doute du lieu idoine pour réunir la fine fleur des écoles d’ingénieurs françaises, venue présenter ses projets…

Le programme First : un projet de la Fondation Mines-Télécom

Car la réunion avait pour objectif de présenter à México les résultats de l’école d’été 2017 du programme d’entreprenariat FIRST. Comme le rappelle Véronique Deborde, la directrice de la Fondation de l’Institut des Mines-Telecom, présente pour l’occasion, « le programme FIRST est l’emblème du travail effectué par cette Fondation depuis 9 ans ». En effet, chaque année, 36 étudiants de 7 grandes écoles françaises (5 écoles d’ingénieurs, une école de design et une autre de management) ont l’opportunité de développer pendant six mois, et dans une optique multidisciplinaire, un projet innovant qu’ils finaliseront dans le cadre d’une école d’été à l’étranger. «Pendant une semaine les lauréats 2017 auront ainsi pu rencontrer l’écosystème mexicain » poursuit-elle, grâce à l’appui de la French Tech Mexico, co-organisateur de la soirée et représenté par son directeur, David Mancilla.

La présentation d’un projet est un exercice difficile à mener, et plus encore dans le temps imparti de six minutes. Mais l’auditoire est bienveillant et toutes les équipes ont pu exposer les objectifs de leur projet, leur population cible, ainsi que leur business plan, preuve s’il en est qu’innovation va de paire avec esprit entrepreneurial. Grey to green propose ainsi une plateforme de partage et de mise en relation des porteurs d’initiatives avec les investisseurs potentiels, dans le but de « végétaliser les grandes villes ». Eccolo est un jeu de rôle qui se base sur les données réelles de la COP21. L’objectif est de « combler le fossé qui existe entre la COP21 et le citoyen ». Orale est un outil de communication entre les touristes étrangers et les pharmaciens français, permettant de surmonter la barrière de la langue. Equipés de tablettes que l’entreprise loue, le pharmacien peut ainsi mieux cerner les besoins de son client. Wild Runner propose un jeu éducatif pour créer « une interaction entre l’animal et l’enfant dans les villes ». Une application au départ gratuite dont l’objectif principal est de conscientiser les enfants sur le monde animal qui les entoure. Leitmotiv est une application qui part d’un triste constat : 2 étudiants sur 3 abandonnent leurs études pour des raisons d’erreur d’orientation. La plateforme et sa « boîte à outils » permet aux jeunes de mieux se connaître et ainsi de mieux orienter leur choix. Linked, enfin, est une application destinée aux personnes âgées afin de rompre la solitude qui les affecte en gardant un contact virtuel (un miroir) avec leurs proches.

Puis c’est au tour de quatre startups mexicaines de présenter leurs projets, plus ou moins avancés. Sin llave est une application (sur téléphone portable, puis prochainement sous forme de bracelet) qui est connectée à une serrure « intelligente ». La vente est d’ores et déjà directe et en ligne, mais l’entreprise cherche à développer un réseau de distributeurs. Cocción solar, une petite entreprise de Intertermica, quant à elle, s’adresse essentiellement aux cuisines collectives et cherche à remplacer la cuisson électrique ou au gaz par une cuisson solaire grâce l’adaptation de marmites solaires existantes. Thermy est un appareil de détection portable du cancer du sein. Les institutions impliquées dans le lancement de cette technologie sont nombreuses et le succès est au rendez-vous. Car le marché est grand et l’entreprise compte bien adapter sa technologie à un nouveau public, les pratiquants de sport. Enfin, Welcomers est une plateforme qui cherche à lutter contre les stéréotypes du Mexique à l’étranger. Le site internet n’est pas conçu comme un site de tourisme, mais permet l’échange d’expériences en pariant sur le collaboratif. Il est en ligne depuis mai 2017.

Des présentations instructives et surtout rafraîchissantes. Car c’est bien l’innovation qui est mise à l’honneur, une innovation qui bien souvent va de paire avec des projets sociétaux qui cherchent à faire la différence.

L’Afterwork networking : réunir l’écosystème entrepreneurial

Enfin, les présentations laissent la place au networking. Car "faire communauté " passe au final par la rencontre. Et visiblement, la French Tech Mexico sait y faire dans ce domaine aussi. Les plateaux, élaborés par une jeune entreprise montante Amati Deli, circulent, et les cocktails viennent à bout des dernières timidités. Les présents sont visiblement heureux de passer un moment à se connaître et les occasions d’échanger sa carte de visite sont nombreuses.

De l’étranger installé depuis de nombreuses années au Mexique au français qui vient d’arriver, du mexicain francophone au CEO d’une startup, les participants sont nombreux et éclectiques. Et les discussions permettent de rompre la solitude de l’auto-entrepreneur qui rencontre souvent une difficulté supplémentaire justement dans l’absence d´échanges avec d’autres entrepreneurs de son domaine.

Alors oui, nous irons à un prochain « afterwork networking » et, dans cette perspective, nos conseils d’initiés.

©Masiosarey, 2017
  • s’habiller « casual », car il vaut mieux éviter la faute de goût (et, de toute façon, vous êtes sensés y aller directement du bureau). Si vous êtes une femme, gardez votre robe de gala pour une réception à l’ambassade. Si vous êtes un homme, laissez votre barbe pousser…

  • prendre un UBER car conduire après l’after est déconseillé

  • ne pas oublier ses cartes de visite car, même à l’heure de l’économie numérique et de la bluetooth, le carton dégainé en une fraction de seconde reste la meilleure option

  • commencer dès maintenant une liste des mots « globish » absolument trendy et unavoidable, car mieux vaut passer pour un wannabe que pour un hasbeen !

©Masiosarey, 2017

 

* Créé en 2013 (JOF du 15/04/2013), par l’actuelle administration fédérale, l’INADEM est un organisme public dépendant du ministère de l’économie dont l’objectif est d’appuyer les petites et moyennes entreprises, les fameuses PyMEs.


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